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TOP 5 des métiers de l’industrie qui recrutent
La sécurité de l’emploi est sans aucun doute un facteur clé d’attractivité pour les talent·e·s. Ce critère était effectivement important pour 93 % des Suisse·sse·s en 2023¹, mais alors quels métiers qualifiés sont actuellement fortement demandés ? Zoom sur 5 métiers de l’industrie qui ont besoin d’une main d’œuvre qualifiée.
De nombreux métiers sont recherchés en Suisse aujourd’hui, que ce soit dans le domaine du bâtiment ou de l’ingénierie, qui sont les secteurs clés de demain. Cela est notamment dû au départ à la retraite de nombreux baby-boomer·use·s, ainsi qu’au « rattrapage post-Covid-19 », mais pas que.
Les défis du marché du travail suisse : quid des métiers de l’industrie ?
La Suisse doit faire face à une pénurie de compétences dans certains secteurs, notamment ceux de la santé, des technologies digitales, ainsi que de la recherche scientifique. En s’intéressant plus précisément à l’industrie, le domaine de la construction n’est pas le secteur qui souffre le plus de cette pénurie de compétences, mais il est tout de même toujours concerné par ce problème persistant du monde de l’embauche. C’est notamment le cas de certains métiers. Mais alors est-ce dû à une mauvaise image du secteur qui persiste ? un manque de flexibilité dans le poste ? Selon Glenda Quintini, cheffe d’équipe du domaine Compétences à l’OCDE, la réserve des entreprises quant aux augmentations de salaire et à une flexibilité plus importante pour leurs employé·e·s doit aussi être prise en compte dans cette pénurie.
Pour l’association Employés Suisses, les difficultés de recrutement dans l’industrie sont une menace pour la « capacité d’innovation » de la Suisse, qui rappelons-le, permet de maintenir sa prospérité. Pour pallier ce manque de main d’œuvre, le pays compte de plus en plus sur les travailleur·se·s étranger·ère·s, notamment dans le secteur de la construction, qui a besoin d’ouvriers qualifiés. Selon l’OCDE, la mise en place de formations en cours d’emploi pourrait aider à répondre, à la fois aux besoins des compétences de chaque secteur et à ceux des entreprises.
Alors voici 5 métiers très demandés en Suisse actuellement si vous souhaitez décrocher un poste stable et à long terme !
Électricien·ne de montage : une forte demande
Lors du quatrième trimestre de l’année 2023, 6 337 annonces pour le poste d’électricien·ne de montage ont été publiées, selon x28 AG. Ce métier consiste à installer et à entretenir des réseaux électriques en intérieur, en coordination avec d’autres professionnels de la construction. Ce poste était déjà très recherché il y a plusieurs années et Manpower déplorait alors un manque de compétences techniques et d’expérience professionnelle. Comme pour beaucoup de postes manuels, les missions évoluent vite, et les employé·e·s doivent donc s’efforcer à pérenniser leurs compétences de manière à assurer la longévité de leur poste, ainsi que leurs perspectives d’évolution de carrière.
En plus de devoir obtenir le certificat fédéral de capacité (CFC) propre à cette profession, il est donc également important de vous perfectionner pour répondre aux besoins techniques des entreprises et du métier, qui évoluent vite. Pour ce faire, les solutions ne manquent pas, comme en attestent les différents cours de mise à jour des connaissances professionnelles.
Maçon·ne : un métier d’avenir !
La demande dans le secteur de la construction est également très forte pour d’autres professions : d’ici 2040, un poste sur 6 pourrait être vacant, selon une étude ordonnée par la Société suisse des entrepreneurs (SSE) auprès de Demografik². Le métier de maçon·ne en fait partie : il laisse notamment transparaître un manque d’apprenti·e·s, ainsi qu’un nombre important de salarié·e·s qualifié·e·s qui partent à la retraite. Toujours selon la même étude² et pour l’année 2025, il devrait manquer 970 maçon·nes de plus qu’en 2020 (la demande sera encore plus forte en 2040 !), et ce, malgré une augmentation des salaires.
Si vous souhaitez vous orienter dans cette branche et que vous débutiez votre vie professionnelle ou que vous changiez de parcours, il faut bien évidemment plébisciter l’apprentissage, qui est la clé pour être le·la mieux formé·e à ce métier (et ce, malgré l’image quelque peu dégradée de ce mode de formation et qui est regrettée par de nombreux·se·s chef·fes d’entreprises). Selon Nils Rentsch, directeur de Perrin Frères SA, la solution est de proposer des cours plus modernes !
La curiosité, la créativité, ainsi que la persévérance sont par ailleurs les trois principales soft skills à posséder pour réussir dans cette voie avec brio. Celle-ci nécessite effectivement une volonté continue d’apprendre et de faire face aux défis malgré les obstacles.
Installateur·rice sanitaire : entre rigueur et autonomie
3 256 : c’est le nombre d’annonces publiées au cours des trois derniers mois de l’année 2023 pour le poste d’installateur·rice sanitaire, selon x28 AG. Leur rôle est entre autres de mettre en place et d’assurer la maintenance des installations sanitaires, ainsi que de monter les installations de distribution d’eau et de gaz. Le tout, en respectant des normes strictes pour ne pas nuire à la santé des (futur·e·s) occupant·e·s des lieux.
Dans un monde du travail qui accorde davantage d’importance à l’environnement, le métier d’installateur·rice sanitaire est d’autant plus demandé (la « plomberie verte »), mais cela demande des compétences spécifiques supplémentaires. L’autonomie, la performance et la fiabilité sont essentielles pour réussir à ce type de poste, notamment pour prouver votre sérieux, ainsi que votre efficacité, qui sont primordiales pour vos futur·e·s client·e·s. Il est par ailleurs nécessaire d’acquérir le plus d’expérience possible pour y parvenir !
Bon à savoir : si vous êtes déjà dans le secteur du bâtiment, vous pouvez effectuer deux ans d’apprentissage au lieu des 4 ans requis.
Ingénieur·e en génie civil : une forte demande pour répondre aux besoins du secteur de la construction
Le manque d’ingénieur·e·s se fait ressentir dans tout le pays et dans de nombreux secteurs, notamment ceux qui touchent à l’industrie. On peut citer l’exemple du métier d’ingénieur·e en génie civil, qui est très diversifié et qui répond aux besoins de la construction. Si vous souhaitez profiter de cette forte demande pour exercer un métier passionnant au quotidien, il est cependant indispensable de répondre aux exigences des études qu’il faut poursuivre pour y parvenir. Celles-ci requièrent un fort attrait pour de nombreux domaines (mathématiques, informatique, mécanique, techniques de construction, hydrologie, etc.) et donc une motivation à toute épreuve, ainsi qu’une grande curiosité.
Les formations dans les hautes écoles spécialisées ou les écoles polytechniques fédérales continuent de séduire les employeur·se·s pour le métier d’ingénieur·e, mais une nouvelle tendance se dessine : l’attrait pour les candidats qui ont fait de l’apprentissage, comme au sein de l’entreprise MPS (informations dévoilées à RTS), qui considère ce mode de formation comme étant un « bagage » solide pour débuter.
Ingénieur·e chimiste : un haut niveau d’expertise
Toujours dans l’ingénierie, le métier d’ingénieur·e chimiste connaît également une forte demande, en raison du niveau élevé d’expertise qu’il nécessite. Entre travaux d’analyse et de recherche, réalisation de projets industriels, exploitation d’équipements à forte technicité, c’est une profession qui requiert effectivement une certaine polyvalence et de vastes connaissances.
En plus de suivre une formation dans une haute école spécialisée, l’ingénieur·e chimiste doit pouvoir également assister (et surtout chercher à le faire d’ellui-même) à des cours et des séminaires tout au long de sa carrière afin de répondre aux besoins du métier (chercher les meilleurs processus de fabrication, modifier les appareils actuels, déceler les défauts, etc.).
Les métiers de l’industrie connaissent donc une forte demande, notamment dans les domaines de l’ingénierie et du bâtiment, qui sont rythmés par un besoin d’acquisition de compétences très techniques et spécialisées, ainsi que de suivi de formations continues tout au long de sa vie professionnelle.
Lancez-vous, des emplois passionnants et enrichissants vous attendent !
¹ Selon le baromètre du travail 2023 de Randstad.
² « Étude sur l’évolution à long terme de l’activité économique et de la main d’œuvre qualifiée dans le secteur principal de la construction », réalisée en 2023.
L’image de couverture a été créée à l’aide d’un outil d’intelligence artificielle.