Santé
Réduire le temps passé devant les écrans : pourquoi et comment faire ?
Le passage à l’ère du numérique a considérablement changé les modes de vie et les comportements. La communication, l’accès à l’information ou encore le travail ont été dynamisés en profondeur par les innovations digitales et leurs évolutions. Toujours plus présents, les écrans et leurs usages répétés peuvent avoir des conséquences indésirables. Le début d’année étant un moment idéal pour acquérir de meilleures habitudes, découvrez quelques conseils pratiques pour réduire votre dépendance aux appareils numériques.
Qu’est-ce que la détox numérique ?
Aussi appelée pause numérique, elle consiste à stopper pendant une période donnée l’utilisation des écrans. Cependant, il n’existe pas de durée établie pour mettre en œuvre cette halte. La détox vise plutôt à proposer un cadre et à se questionner pour reprendre la main sur un quotidien numérique qui peut se montrer envahissant.
Ces trêves sans écran permettent de s’autoriser des moments de déconnexion, tout en valorisant ces derniers. Pour les adeptes, il s’agit de freiner l’utilisation permanente pour retrouver d’autres occupations, davantage orientées vers l’accomplissement personnel ou les rapports humains.
Les différences entre omniprésence et addiction aux écrans
Il convient de faire la différence entre les phénomènes d’addiction et l’usage de tous les jours. En effet, la première relève du domaine médical. Ici, pas de détox : pour la personne qui en souffre, il est important de solliciter l’aide d’un·e professionnel·le de santé.
La digital detox s’adresse à celle·ux qui ne connaissent pas d’utilisation pathologique des écrans, mais dont le quotidien est jalonné par ces derniers. Dans ce cas, vous avez peut-être déjà entendu le terme de « consommation acceptable ». Cette notion représente le temps d’écran couramment admis.
La détox numérique est-elle faisable ?
Le terme de digital detox a été popularisé au cours des années 2010, concomitamment avec l’émergence du web et l’explosion des réseaux sociaux. 15 ans plus tard et avec toujours plus d’accélération de leurs usages respectifs, vous vous demandez peut-être si de telles pauses sont tout bonnement réalisables ?
L’une des grandes forces de la désintoxication numérique est sa flexibilité. Comme vous l’avez compris, il n’y a pas de durée type pour ces moments de vie retrouvés. Pour reprendre la main sur ces usages, cela passe d’abord surtout par une meilleure organisation et un peu de planification. L’enjeu est de taille puisqu’il se rapporte à la quête d’un mieux-être général, dans la vie privée et dans la sphère professionnelle.
Pourquoi la détox numérique est-elle importante pour votre carrière ?
Les salarié·es et les cadres sont particulièrement concernés par ces sujets. En effet, avec la démocratisation du télétravail et l’informatisation des postes, ces personnes sont plus souvent exposées aux écrans que d’autres. Mais, si ces pratiques se montrent vertueuses pour la performance, leurs excès peuvent aussi avoir des conséquences néfastes pour la productivité.
Quels sont les effets d’un temps d’écran trop important pour la santé ?
L’utilisation démesurée du numérique génère différentes répercussions indésirables pour les usager·ères. Ces effets impactent le corps dans son ensemble :
- des postures inadaptées qui peuvent entraîner à terme des troubles musculo-squelettiques (TMS) ;
- un manque d’activité physique précédant l’apparition d’autres difficultés ;
- de mauvaises habitudes alimentaires ;
- une fatigue oculaire et des maux de tête ;
- des dérèglements des rythmes biologiques, comme le sommeil par exemple ;
- un isolement social pouvant favoriser un mal-être psychique.
Au travail, ces effets néfastes peuvent altérer vos capacités et une bonne poursuite de vos missions respectives. Heureusement, vous pouvez prévenir et maîtriser ces risques en intégrant la détox numérique dans votre quotidien.
Gare au «blurring» : l’effacement de la frontière entre vie professionnelle et personnelle
Le «blurring» est autant un risque qu’un effet de la digitalisation. Tiré de l’anglais qui signifie «brouiller», ce terme exprime la disparition des limites entre le travail et le domicile. En clair, c’est ce qui pousse les employé·es à répondre à des sollicitations professionnelles pendant leur temps hors du bureau.
Ce comportement est permis par une connectivité permanente et le sentiment général qu’il faut prouver son engagement à tout instant. Les responsables managériaux bienveillants mettent en place des dispositions pour prévenir ces phénomènes et garantir le droit à la déconnexion de leurs subordonné·es.
Le rôle de la technologie : comment trouver la bonne mesure pour votre carrière ?
Au cœur de l’univers professionnel, réussir à ménager des moments de détox numérique n’est pas toujours évident. Pour vous, le challenge consiste à incorporer ce processus en adéquation avec votre planning. En somme, vous devez remettre en perspective vos propres usages pour mieux les maîtriser et valoriser ces moments de déconnexion.
Comment intégrer des pauses numériques dans votre travail quotidien ?
Il est impératif de garder à l’esprit que moins de numérique est positif pour votre activité. Bien sûr, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne en fonction de ses missions. Pour autant, il est possible de prendre ce sujet à bras le corps pour encourager les temps de rupture.
Au bureau, cela passe avant tout par une meilleure organisation personnelle. L’omniprésence des outils numériques favorise la procrastination, en donnant l’illusion d’être toujours productif. La première étape consiste à appréhender ces causes pour transformer ses habitudes :
- identifiez les sources de distraction, comme les notifications ou les réseaux sociaux que vous consultez mécaniquement par exemple ;
- quantifiez le temps passé sur chaque application et site web, ainsi que leur évolution ;
- essayez de comprendre comment le mauvais usage numérique nuit à votre efficacité ;
- déterminez des créneaux horaires précis pour chaque tâche derrière l’écran.
Par ailleurs, n’hésitez pas à engager un dialogue constructif autour de ces sujets avec votre hiérarchie. Il y a fort à parier pour que vos managers se montrent réceptif·ves à votre démarche et nourrissent votre réflexion.
Comment pouvez-vous gérer consciemment votre utilisation du numérique dans votre quotidien professionnel?
Sur la même base que précédemment, l’une des clés du succès de vos résolutions passe également par le fait de retrouver un usage plus conscient de vos outils. Pour cela, il est impératif de borner des moments de la journée pour continuer à consulter vos sites préférés.
Ne pas se mettre en rupture totale avec les écrans est aussi l’un des leviers pour favoriser de meilleures habitudes. Souvent, cette pause contrôlée permet d’interroger un des travers de l’excès digital : le «FOMO». Cet acronyme anglais (Fear Of Missing Out) traduit l’anxiété incontrôlable de passer à côté d’une information cruciale. Réfléchir à ces comportements indésirables est une occasion de mieux évoluer dans son quotidien professionnel.
Comment réussir votre détox numérique?
Même si la digital detox consiste à se couper des écrans, elle ne peut être suivie d’effets pérennes uniquement si vous adoptez des dispositions pour la rendre durable.
Pour ce faire, il est nécessaire que vous remplaciez ces moments de distraction par des activités épanouissantes et plus «véritables». Si ces dernières varient pour chacun·e, elles permettent de faire évoluer les réflexes dans les univers virtuels par quelque chose de plus concret et de plus profitable pour l’usager·ère.
Stratégies pour une détox numérique efficace hors du bureau
La désintoxication digitale passe par le fait de matérialiser des dispositions formelles pour les moments à domicile ou sur son lieu de vacances. Pour que cela soit clair, parlez-en avec vos responsables d’équipe. Vous définirez ensemble les attentes de chacun·e et les moyens concertés qui permettent d’arriver à un bon équilibre.
La communication reste la première clé pour réussir à reprendre la main et se détacher de l’omniprésence des écrans. Si vous faites des efforts pour aller vers moins d’écran, informez vos collègues de vos réflexions : cela les incitera à respecter vos choix.
Conseils pratiques pour réduire votre temps d’écran au travail
Que vous travailliez sur un poste qui implique l’utilisation de l’informatique ou non, adopter quelques petits gestes peut vous permettre de réduire l’omniprésence des écrans. Ils concernent aussi bien l’usage des ordinateurs que celui des téléphones :
- séparez-vous de votre smartphone pendant une pause à l’extérieur ou durant les repas ;
- définissez plusieurs instants précis pour traiter vos courriers électroniques et fermez votre boîte mail le reste du temps ;
- coupez les notifications ou paramétrez vos appareils en mode «sans distraction» ;
- ménagez des périodes de 5 à 10 minutes toutes les heures sans consulter d’écran.
À nouveau, pour rendre ces résolutions durables, il est capital de ne pas se frustrer et de continuer à s’autoriser des moments ciblés d’utilisation. À l’image d’un rééquilibrage, il ne s’agit pas de se montrer radical, mais d’inscrire ces petits gestes dans le quotidien progressivement et de faire le point souvent. Cette analyse récurrente vous permet d’évaluer vos progrès. Dans cette perspective, notez tout ce que vous avez pu faire chaque semaine loin des écrans. Vous serez agréablement surpris de tout ce que la déconnexion vous a aidé à accomplir !
*L’image ci-dessus a été créée par notre designer à l’aide d’un outil d’IA. 🧑🎨 🤖