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Réussir sa recherche d’emploi après 50 ans

Conseils et stratégies pour la seconde moitié de la vie

Bientôt, tous les Suisses, tant les hommes que les femmes, partiront à la retraite à 65 ans. Une personne de 50 ans a donc encore 15 ans de carrière devant elle, et pourtant, les chances pour un·e chômeur·euse sénior de trouver un emploi à la hauteur de ses compétences sont souvent faibles. Dans cet article, découvrez comment décrocher un bon poste malgré les préjugés qui pourraient plomber votre candidature.

Le vieillissement de la population active en Suisse

Des actifs de 42 ans en moyenne

En 2021, la population suisse était formée d’à peu près la même proportion de jeunes de 0 à 19 ans (20 %) et de retraité·e·s de plus de 64 ans (19 %). Le reste de la société était composé des personnes actives de 20 à 64 ans.

Leur moyenne d’âge s’établissait autour de 42 ans contre 39 ans en 1991, ce qui signifie que la population active vieillit au fil des années. En 2020, 33,5 % de ces actifs, soit un sur trois, avaient au moins 50 ans.

Un nombre croissant de retraité·e·s

Le nombre de retraité·e·s croît également au fil du temps. En 2022, il y avait 37 retraité·e·s de plus de 65 ans pour 100 actifs de 20 à 64 ans. Ce ratio était de 33 en 2012. À cause de ce vieillissement de la population et dans le but de juguler le déficit du système de prévoyance vieillesse, le gouvernement a décidé de fixer l’âge de départ à la retraite à 65 ans pour les hommes et pour les femmes. Comme les travailleur·euse·s prennent leur retraite tard, il est donc logique que leur âge moyen augmente.

Les Suisses travaillent moins à l’approche de la retraite

 Les personnes âgées sont de moins en moins actives sur le marché du travail. En effet, entre 2018 et 2020 :

  • 90 % des hommes et 82 % des femmes de 57 ans travaillaient
  • 56 % des hommes qui avaient 64 ans exerçaient un métier
  • 52 % des femmes de 63 ans avaient un emploi
  • seuls 36 % des hommes de 65 ans et 28 % des femmes de 64 ans étaient en activité.

Ces chiffres pourraient s’expliquer par le fait que les séniors éprouvent plus de difficultés pour trouver un travail.

Les défis de la recherche d’emploi après 50 ans

Un·e quinquagénaire ou un·e sexagénaire se retrouvant sans emploi doit souvent rivaliser avec différents profils, dont des talents plus jeunes qui sont généralement privilégiés par les entreprises.

Les préjugés qui désavantagent les séniors

Les chances qu’une personne sans emploi de 50 ans et plus décroche un emploi sont minimes par rapport à celles d’un·e candidat·e moins âgé·e. Plusieurs a priori jouent souvent en sa défaveur. Les voici :

Les jeunes sont plus malléables : nombre de recruteur·euse·s estiment que les jeunes talents s’intègrent plus facilement dans une entreprise. Les séniors seraient en outre réfractaires aux nouvelles idées. On dit également que ces personnes ont acquis des « mauvaises habitudes » dont elles ne peuvent plus se départir. Les talents âgés sont pourtant à même de se former, d’appréhender de nouveaux outils de travail et de s’adapter aux procédures en vigueur dans toute organisation.

Les jeunes sont plus dynamiques : les employeur·euse·s pensent que les jeunes supportent mieux les importantes charges de travail. Il est néanmoins prouvé que les personnes ayant pris de l’âge, mais qui sont en bonne santé sont tout autant vigoureuses et vigilantes. Elles sont également capables de réaliser leurs tâches conformément aux besoins de leur entreprise. 
 
Les jeunes profil·s sont moins coûteux pour la compagnie : leurs prétentions salariales sont moins élevées que celles des candidat·e·s avec plus d’expérience. Ces dernier·ère·s perçoivent par ailleurs des bonifications de vieillesse dont le montant est défini en fonction de leur âge. Leur rémunération élevée est cependant justifiée par leur expérience et par leur savoir-faire qui leur permettent d’être immédiatement opérationnel·les.

Les séniors s’absentent fréquemment : les personnes âgées souffriraient de soucis de santé les empêchant de travailler régulièrement. Les Suisses jouissent néanmoins d’une excellente qualité de vie et peuvent se soigner efficacement. N’oublions pas non plus que les séniors sont plus libres, puisque ces personnes n’ont plus beaucoup d’obligations familiales après le départ de leurs enfants. 
 
Les conflits de générations altèrent les relations entre collègues : des employeur·euse·s appréhendent la mésentente entre un·e responsable jeune et sa ou son subordonné·e plus âgé·e. De par son expérience, l’employé·e sénior fait néanmoins preuve de plus de réflexion, de motivation et d’ouverture d’esprit.

Les avantages et les atouts des travailleur·euse·s âgé·e·s 

 Les principaux points forts des candidat·e·s âgé·e·s résident dans leur expérience et leur expertise. Ces personnes sont souvent à même de travailler d’une manière empirique, leurs longues années d’entraînement leur permettant d’acquérir un tour de main que les jeunes n’ont pas.

Leur savoir-faire est également avéré. Même après une arrivée récente dans une entreprise, les séniors sont directement productif·ve·s et peuvent même transmettre leurs connaissances au reste de l’équipe. Ces profils sont par ailleurs plus créatif·ve·s et ont souvent la capacité d’imaginer des méthodes ou des concepts innovants en vue d’améliorer la productivité ou le bien-être au travail.

Leur ambition est enfin de se poser et de passer le reste de leur carrière dans une même structure. Pour les entreprises, les recruter revient donc à :

  • minimiser le taux de roulement du personnel ;
  • réduire les coûts d’embauche ;
  • à minimiser la période de flottement après le départ et l’arrivée d’un salarié.

Ce sont aussi des candidat·e·s qui peuvent faire profiter de leur réseau à leur nouvel·le entreprise. On pense par exemple aux agents commerciaux, aux acheteur·euse·s, aux logisticien·ne·s, aux marketeur·se·s, etc.

Stratégies pour une recherche d’emploi réussie après 50 ans

1) Réseautage : comment utiliser les contacts existants et créer de nouveaux réseaux ?

Un·e travailleur·euse sénior a de fortes probabilités de trouver un poste répondant à ses ambitions en faisant jouer son réseau. N’hésitez pas à contacter vos ancien·ne·s collègues, responsables, partenaires d’affaires, camarades d’université, ami·e·s, membres d’association ou encore votre ancienne clientèle.

Une personne en quête de travail peut aussi se rendre sur les réseaux sociaux ou sur les plateformes spécialisées comme jobup.ch en vue d’y croiser des employeur·euse·s en quête de nouveaux talents. Les chances d’y trouver un poste intéressant sont importantes, ces sites recensant de nombreuses offres de travail réparties dans plusieurs secteurs d’activité.

2) Formation continue et reconversion : recommandations pour développer de nouvelles compétences et qualifications.

La formation continue permet aux profils de plus de 50 ans de mettre leurs connaissances à jour et d’acquérir de nouvelles compétences. En maîtrisant de nouvelles technologies, vous augmenterez votre compétitivité sur le marché du travail et aurez plus de chances d’être repéré·e par les recruteur·euse·s.

Vous pouvez également songer à une réorientation professionnelle. Cette reconversion vous donne l’opportunité de découvrir une nouvelle passion, notamment si votre ancien métier ne vous permettait plus de vous épanouir et ne vous apportait plus la même satisfaction. Enfin, vous susciterez l’intérêt des chasseur·euse·s de têtes si vous acquérez des compétences rares et très recherchées sur le marché du travail.

3) Optimiser les dossiers de candidature : conseils sur la présentation du CV et de la lettre de motivation

 Votre dossier de candidature retranscrit entre autres votre expertise, vos formations et votre expérience professionnelle. Il exprime également une partie de votre personnalité. Sachez qu’un petit détail peut faire la différence et pencher en votre faveur par rapport à la pléthore de demandes traitées lors d’un recrutement.

Le CV et la lettre de motivation d’un talent de plus de 50 ans doivent par exemple refléter sa maturité, son sérieux, son expérience et sa capacité à remplir ses fonctions pendant encore plusieurs années. Il est par ailleurs judicieux d’élaborer des documents personnalisés, originaux et attractifs.

Si besoin, faites-vous conseiller par un·e coach qui vérifiera la pertinence des informations et vous aidera à rédiger votre demande. Prenez enfin le temps de vous informer sur l’entreprise qui vous appelle pour que vos mots impactent la·le recruteur·euse.

Guide pour gérer les refus et les rejets 

Les profils de plus 50 ans essuient plus de refus que les jeunes. Ne perdez pas espoir ! Rebondissez et surmontez cette épreuve de plusieurs manières. 
 
Un·e recruteur·euse vous a envoyé un email de refus ? Vous pouvez lui répondre afin de lui demander les motifs qui l’ont empêché de vous embaucher. Pour les prochaines candidatures, décortiquez les annonces pour dénicher celles qui correspondent réellement à votre profil. Vous épargnerez votre temps et votre énergie en ne postulant que pour les postes pour lesquels vous avez le plus de chances d’être accepté·e.

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Votre nouvel emploi

Une autre solution est de scruter les éventuelles failles dans votre dossier, aussi, posez-vous les bonnes questions : votre CV et votre LM se détachent-ils du lot ? Sont-ils captivants ? Renvoient-ils une image réelle de votre profil ? 
 
Il se peut enfin que vous ayez échoué à l’entretien pour plusieurs raisons : votre discours était trop creux, vous n’avez pas réussi à convaincre l’employeur sur vos compétences. Une bonne préparation avec ou sans coach vous permettra de passer cette épreuve haut la main.

*L’image utilisée ci-dessus a été créée par notre designer à l’aide d’un outil d’IA. 🧑‍🎨

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