Salaire | Avantages
Quelles sont les différentes retenues sur le salaire?
La joie de recevoir son premier salaire est souvent de courte durée. De nombreux jeunes sont surpris du montant prélevé pour les assurances sociales. Petit aperçu des différentes déductions.
Sarah a trouvé une place de stage et gagne 2000 francs par mois. Elle se réjouit de toucher son premier salaire et a déjà pensé à 1001 façons de le dépenser. Quand l’argent arrive enfin sur son compte, elle est surprise. Sur les 2000 francs prévus, seuls 1839.95 ont été versés.
Sarah savait bien qu’il y aurait des retenues, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il y en ait autant. Ni à ce qu’elle doive déjà cotiser pour la caisse de pensions à 17 ans.
Les cotisations sociales sont à payer dès le 1er janvier de l’année où l’on fête ses 18 ans. Sarah sera majeure le 22 juin 2019, les cotisations seront donc prélevées sur son salaire tout au long de l’année. Ci-dessous, vous trouverez une liste détaillée des différentes retenues sur le salaire, leur hauteur et leur utilité.
Ce qui vous attend quand vous avez 18 ans
Caisse maladie
Dès leurs 18 ans, les jeunes doivent s’occuper de leur couverture auprès de l’assurance maladie. Jusque-là, ils étaient assurés sans franchise. Désormais, ils doivent penser à la franchise qu’ils souhaitent choisir et à la caisse auprès de laquelle ils souhaitent être assurés. En outre, les primes augmentent car ils entrent désormais dans l’échelon « jeunes adultes ».
Formation
Tant que les jeunes sont en formation et ont moins de 25 ans, les parents peuvent recevoir des allocations de formation professionnelle à hauteur de minimum 250 francs par mois. Si l’un des deux parents est décédé, les jeunes touchent une rente d’orphelin partielle et, si celle-ci ne suffit pas pour qu’ils subviennent à leurs besoins, des prestations complémentaires.
Ce qui vous attend quand vous avez 25 ans
Assurances sociales
Du point de vue des assurances sociales, on est quasiment adulte à 25 ans. On le constate rapidement car le montant des différentes déductions croissent de façon abrupte, comme celui versé à la caisse de pensions. En effet, à partir de 25 ans (dès le 1er janvier de l’année où l’on fête ses 25 ans), les employés cotisent pour la prévoyance vieillesse (voir tableau ci-dessous).
Caisse maladie
Auprès des caisses maladie aussi, le montant des primes augmente à partir de 25 ans. A ce sujet, il est important de déterminer si l’on a droit à une réduction des primes. L’agence AVS de votre commune sera en mesure de vous donner de plus amples informations.
Formation
Dès que leurs enfants fêtent leurs 25 ans, les parents ne touchent plus d’allocations de formation professionnelle. Les éventuelles rentes pour enfants ou rentes d’orphelin sont également suspendues.
- AVS, AI, APG
Cette cotisation est versée conjointement par l’employé/e et l’employeur à raison de 50% chacun/e. L’entreprise se charge d’envoyer son montant ainsi que celui de Sarah à la caisse de compensation compétente. Sur la fiche de salaire, seul le montant retenu sur le salaire de Sarah est indiqué.
Sur les 10,25 pour cent retenus (deux fois 5,125 pour cent), 8,4 pour cent sont versés à l’assurance-vieillesse et survivants (AVS), qui finance les pensions de retraite.
1,4 pour cent est versé à l’assurance-invalidité (AI), qui finance les rentes des personnes victimes d’une infirmité et soutient leur réinsertion dans la vie professionnelle.
Enfin, 0,45 pour cent est versé aux allocations militaires pour perte de gain (APG), qui finance la compensation de la perte de gain en cas de service militaire, service civil et maternité.
- AC
Cette cotisation est également versée par l’employé/e et l’employeur à hauteur de 50% chacun. L’assurance-chômage (AC) versera à Sarah une indemnité journalière de 70% à 80% de son salaire actuel si elle perd son travail ou si son employeur fait faillite.
- AANP
La cotisation relative à l’assurance-accidents non professionnels (AANP) est supportée par l’employé/e seul/e. Elle entre en jeu si Sarah subit un accident pendant son temps libre; si elle tombe et se casse une jambe en faisant du sport, par exemple. Dans un tel cas, l’AANP prend en charge non seulement les coûts des consultations chez le médecin, du transport et de l’hôpital, mais également la compensation pour perte de gain durant la rémission, sous forme d’indemnités journalières à hauteur de 80% du salaire dès le troisième jour. Avant cette date, c’est l’entreprise qui compense la perte de salaire.
De son côté, l’employeur finance seul l’assurance-accidents professionnels (AAP), grâce à laquelle sont couverts les éventuels accidents subis par l’employé/e durant ses heures de travail.
- Caisse de retraite
Selon la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP), Sarah cotise depuis ses 18 ans à la caisse de retraite de son employeur. Elle ne le fait toutefois pas encore au titre de la rente de vieillesse, mais finance une assurance-risques qui s’ajoute à l’AI pour couvrir une perte de gains suite à une incapacité de travail.
Assurance d’indemnités journalières en cas de maladie
Une assurance d’indemnités journalières en cas de maladie est facultative. Elle peut être incluse dans un contrat de travail ou une convention collective de travail. Le montant des déductions varie entre 0,5 et 3 pour cent et est versé par l’employeur et l’employé/e à hauteur de 50% chacun/e.
Dans la plupart des cas, une telle assurance verse les indemnités journalières pendant environ 720 jours lorsqu’un/e employé/e est malade. Sarah n’est pas soumise à l’assurance d’indemnités journalières. Par conséquent, si elle est malade pendant une période prolongée, son employeur n’a l’obligation de continuer à lui verser son salaire que pendant trois semaines durant sa première année de travail.
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