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New Work : quelles sont les tendances clés de l’avenir du travail ?

Le monde du travail a connu d’importantes transformations ces dernières années, notamment au niveau numérique. C’est dans ce cadre qu’est apparu le concept de « New Work », une opportunité pour les entreprises et les employé·e·s, qui peuvent bénéficier de pistes innovantes pour repenser leur manière de travailler, ainsi que pour répondre à leurs besoins respectifs. Mais que cache réellement ce terme ?

 

New Work : de quoi s’agit-il ?

 

Apparu dès le milieu des années 1970, le terme de New Work n’est pas récent, bien qu’il se soit surtout développé depuis la pandémie de COVID-19. C’est le philosophe et sociologue Frithjof Bergmann qui l’a introduit pour la première fois en voulant plus particulièrement mettre en avant une critique du capitalisme et en élaborant des pistes de réflexion sur ce que devrait être le travail. Il prônait de cette façon les valeurs de liberté ainsi que d’autonomie et il poussait les salarié·e·s à se questionner sur ce qu’iels souhaitaient vraiment dans leur vie professionnelle. Aujourd’hui, si ce terme est de plus en plus utilisé, c’est parce qu’il incarne plus que jamais la théorie de Bergmann en traduisant les changements que connaît le monde du travail (big data, intelligence artificielle, rupture avec les structures hiérarchiques traditionnelles, télétravail, etc.), mais pas seulement ! Le New Work encourage également les employeur·se·s à s’aligner avec ces transformations et aide les employé·e·s à s’épanouir au travail.

 

Les principes clés du New Work

 

La flexibilité

 

Le travail à distance est devenu courant en 2020, lors de la pandémie de COVID-19 et a permis aux employé·e·s d’être plus flexibles, ainsi que de mieux concilier leur vie professionnelle et personnelle, notamment chez les dernières générations, qui l’apprécient davantage. Les horaires de travail décalés, le modèle de travail hybride ou encore le travail asynchrone participent également à cette flexibilité. En plus d’être attrayante pour les salarié·e·s, cette nouvelle liberté peut considérablement améliorer leur productivité !

 

Bon à savoir : la flexibilité peut aussi se retrouver dans la production, ainsi que l’exécution des tâches au sein de l’entreprise, comme c’est le cas avec le crowdsourcing.

 

L’autonomie

 

Le New Work est également révélateur d’une autonomie plus élevée chez les employé·e·s, notamment grâce à la liberté dans la gestion de leur temps, mais aussi à l’abandon progressif des hiérarchies rigides, qui ont laissé la place au management horizontal. Il y a ainsi plus de confiance entre les différents niveaux de l’entreprise ! La satisfaction des salarié·e·s est par ailleurs plus élevée lorsqu’iels peuvent s’auto-manager ; c’est en tout cas ce qu’évoque une étude Deloitte (« L’entreprise de demain-5e édition », publiée en 2019), dont les résultats montrent que 78 % des jeunes actifs souhaitent être plus libres dans leurs prises de décisions ! C’est d’ailleurs pour cette raison que les statuts indépendants se multiplient (freelance par exemple) chez les jeunes !

 

La collaboration

 

L’équipe et l’esprit collaboratif sont également au centre des préoccupations du New Work. Ils ont largement été adoptés par les entreprises pour motiver leurs employé·e·s, ainsi que stimuler leur innovation et leur créativité. C’est d’ailleurs pour cela que les différentes fonctions travaillent généralement ensemble pour résoudre les problèmes importants ! Mais ce n’est pas tout, l’arrivée massive du télétravail a poussé les dirigeant·e·s à repenser la collaboration, en adoptant de nouveaux outils collaboratifs plus particulièrement. Selon IDC, l’investissement dans de telles solutions fait partie des principales priorités des organisations. Les services RH et les salarié·e·s devront quant à eux également travailler main dans la main afin de fournir à ces dernier·ère·s un apprentissage continu (notamment avec l’arrivée de l’IA), car c’est un facteur d’évolution pour les deux parties.

 

Une culture d’entreprise forte

 

Les valeurs sont devenues des leviers d’engagement et de recrutement majeurs au fil des ans, et les employeur·se·s l’ont bien compris. Les salarié·e·s sont en effet plus motivé·e·s à rester longtemps dans la même entreprise lorsqu’iels se sentent en phase avec celle-ci et cela passe notamment par un leadership de qualité. Autre élément important : le bien-être au travail, qui peut être assuré par différents moyens (l’instauration d’une bonne communication, la mise en place de services de soutien, la mise à disposition d’équipements appropriés, etc.) et qui traduit un précepte essentiel : l’humain doit être placé au centre du management de demain ! Les dirigeant·e·s doivent par ailleurs plus que jamais s’engager dans une démarche de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et pour cela, les leviers d’action ne manquent pas !

 

New Work : quelle est la situation en Suisse ?

 

L’intelligence artificielle

 

L’intelligence artificielle connaît une croissance sans précédent en Suisse. En 2023, elle a en effet augmenté de 36 % dans les entreprises, selon l’étude réalisée par Strand Partners et commanditée par Amazon Web Services. Cela montre la volonté des dirigeant·e·s de stimuler l’innovation, de réduire les coûts ou encore d’être plus productif·ve·s. L’adoption de l’IA ne se limite par ailleurs pas qu’à certains secteurs, puisqu’elle concerne autant la finance que la santé, domaine dans lequel elle peut aider à personnaliser la thérapie des patient·e·s, par exemple. La Suisse, pays leader en matière d’innovation, assiste par ailleurs à l’émergence de nouvelles tâches et de nouveaux secteurs d’activité depuis l’arrivée de l’IA, ce qui oblige les employé·e·s à acquérir de nouvelles compétences (mais en pousse d’autres à développer des projets entrepreneuriaux). De nouveaux défis à relever viennent donc s’ajouter à ce futur automatisé, notamment vis-à-vis du manque de compétences spécialisées ou des incertitudes réglementaires et éthiques. Les années à venir seront déterminantes pour l’avancée de l’intelligence artificielle.

 

La pénurie de main-d’œuvre qualifiée

La pénurie de main-d’œuvre qualifiée est toujours importante dans le pays, bien qu’elle soit moins marquée dans les cantons romands. Selon plusieurs études, des centaines de milliers de personnes manqueront sur le marché du travail d’ici à 2040. Pour Ekkehard Ernst, chef de la division macro-économie à l’OIT, les progrès technologiques ne vont pas forcément aider les entreprises à combler ce manque de main-d’œuvre, car celle-ci est indispensable pour mettre en place des technologies qui améliorent la productivité. Les employeur·se·s doivent donc davantage rendre les postes attractifs, en offrant notamment des avantages qui répondent aux besoins des salarié·e·s. Mais alors quels sont-ils ? Eh bien, selon le rapport « Talent Trends : Le Futur du Travail 2023 », la flexibilité (l’un des principes du New Work, rappelez-vous), le salaire, ainsi que la carrière sont les trois leviers de motivation des employé·e·s au travail. L’intégration de la vie professionnelle et de la vie personnelle (lorsque la frontière entre la vie privée et le travail s’efface) est par ailleurs très recherchée et est possible grâce au travail hybride, ainsi qu’aux outils numériques. Les employeur·se·s doivent donc se réinventer en se fondant sur ces axes d’amélioration, dans le but d’attirer les talents qualifiés !

 

Les défis liés au travail à distance

 

Selon le bilan sur le télétravail réalisé par la RTS en 2023, le télétravail est une pratique qui semble ne pas perdurer. La raison ? La Suisse est un pays conservateur et selon Le Temps, les entreprises préfèrent opter pour un modèle de travail hybride (comme le fait la multinationale Nestlé depuis plus de dix ans), qui tend d’ailleurs à devenir la nouvelle norme. Aujourd’hui, deux tendances se dessinent : transformer les bureaux (en lieux d’échanges et de bien-être) pour donner envie à l’employé·e de travailler sur place et instaurer le télétravail pour améliorer la structure des coûts. L’intégration de ces deux schémas serait bénéfique pour améliorer la productivité des salarié·e·s, qui se sentent davantage intégré·e·s et heureux·se·s dans cette perspective ! La mise en place d’une semaine avec deux jours en présentiel serait par ailleurs utile pour cultiver le sentiment d’appartenance des collaborateur·rice·s, mais il s’agirait d’aller encore plus loin en mettant en place des outils collaboratifs digitaux pour le travail à distance et ainsi assurer une collaboration efficace en continu !

 

Les années à venir seront donc riches en réflexions pour les employeur·se·s, qui devront attirer (et fidéliser) des talents qualifiés en proposant des conditions de travail flexibles et axées sur l’autonomie, mais également la collaboration. Iels devront également utiliser les nouvelles technologies à bon escient et les intégrer correctement au quotidien de leurs collaborateur·rice·s (l’IoT, par exemple). Le tout sans oublier le bien-être et l’humain, qui doivent plus que jamais être au centre des préoccupations !

 

Les employé·e·s devront quant à elleux acquérir des compétences adaptées aux transformations du monde du travail, notamment pour correspondre aux nouveaux métiers, tels que celui d’assistant·e IA, qui est en plein essor (les entreprises devront par ailleurs les accompagner dans cette transformation). Iels devront aussi développer leurs soft skills pour mieux répondre aux exigences liées au travail hybride et au besoin de s’auto-manager (capacité d’adaptation, esprit de résilience, introspection, etc.).

 

Et surtout, n’oubliez pas de « créer le travail que vous voulez vraiment », comme le disait si bien Frithjof Bergmann !

 

L’image ci-dessus a été créée par notre designer à l’aide d’un outil d’IA. 🧑‍🎨 🤖

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