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Let’s do it together – Le « job sharing » comme alternative
Vous recherchez un emploi ? Un poste à temps plein n’est pas la seule option. Un poste à temps partiel « classique » non plus, d’ailleurs. Avez-vous déjà envisagé d’accepter un poste en « job sharing » ? Nous vous expliquons ce qui se cache derrière ce modèle de travail.
1 + 1 = souvent plus que 2
A la différence des postes à temps partiel classiques, le « job sharing » implique que deux (ou plusieurs) personnes se partagent un poste à temps partiel avec une responsabilité commune et des tâches dépendantes les unes des autres. En d’autres termes, il ne s’agit pas de deux places à temps partiel occupées indépendamment, mais d’une seule place avec des activités conjointes réalisées par deux ou plusieurs collaborateurs. Il n’est donc pas uniquement question de division du travail, mais également d’un meilleur développement d’idées et de créativité. En effet, un et un font souvent plus que deux.
En particulier les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas travailler à temps plein trouveront dans le « job sharing » de meilleures opportunités de carrière, si elles recherchent un poste à temps plein à partager avec un collègue. Ainsi, elles ont accès à des emplois impliquant des activités intéressantes, tout en exerçant un temps partiel. Ce modèle est particulièrement indiqué pour les cadres. On appelle ce modèle où les postes à responsabilité de gestion sont partagés le top sharing. Toutefois, ce modèle n’est pas réservé aux places à responsabilité de gestion et peut faciliter les promotions : grâce à votre partenaire de « job sharing », vous pouvez accepter des postes à temps plein et il est donc plus facile d’avancer dans votre carrière.
Toujours plus apprécié
L’étude menée en 2014 pour l’association PTO (Part-Time Optimisation) montre que déjà 27% des entreprises suisses ont recours au « job sharing ». Ce modèle est un peu plus apprécié dans le secteur public que privé. L’étude montre également que les grandes entreprises sont de plus en plus prêtes à faire appel au « job sharing » et que ce sont plus souvent les personnes avec un plus haut niveau d’études qui utilisent cette solution (source : www.go-for-jobsharing.ch).
Si beaucoup d’entreprise connaissent, et certaines même utilisent, ce modèle de travail, il a relativement mauvaise presse auprès des employeurs et des employés. Même les grandes entreprises n’engagent que quelques rares binômes en « job sharing ». Les experts estiment qu’un maximum de 1% de l’activité totale en Suisse est accompli en « job sharing ». Pourtant, le potentiel est gigantesque : 10% à 15% du volume de travail dans le pays pourrait être accompli en « job sharing ». L’Allemagne et le Royaume-Uni pourraient servir de modèle pour la Suisse, car le modèle fonctionne plutôt bien dans ces pays. S’il faudra encore attendre avant que le « job sharing » ne s’installe complètement chez nous, la demande ne cesse de croître.
Quel profil pour le « job sharing » ?
Tout le monde n’est pas fait pour le « job sharing ». Si vous vous y intéressez, vous devez être flexible et aimer travailler en équipe. Il est important de rester joignable pour répondre aux questions sur votre projet commun lorsque l’un des partenaires est au bureau et l’autre pas. Le choix du partenaire est aussi crucial. C’est d’ailleurs normalement l’employé qui le choisit et non l’employeur. La responsabilité et les activités étant toutes communes, il faut bien connaître son partenaire de « job sharing » et pouvoir se compléter mutuellement. Vous devez avoir des valeurs similaires et être prêts à être félicités et critiqués comme une seule et même personne. Aux yeux de l’employeur, vous êtes tous deux responsables, même si une tâche a été accomplie par un seul des partenaires.
Qu’en est-il du processus de candidature ?
Si vous postulez pour un emploi en « job sharing », vous devez créer un CV commun avec votre collègue, où vos différentes qualifications sont mentionnées de façon claire, et n’envoyer qu’un seul dossier. Concernant l’entretien d’embauche, les partenaires sont en principe conviés pour un entretien individuel dans un premier temps. Puis, dans un second temps, le binôme rencontre le recruteur ensemble. Ainsi, il pourra se rendre compte si vous fonctionnez bien ensemble. Si vous recherchez un partenaire de « job sharing », rendez-vous sur www.wejobshare.ch, une plateforme pour trouver son futur collègue.
Le « job sharing » a-t-il éveillé votre intérêt ? Peut-être est-ce une bonne option pour vous. Trouvez des opportunités intéressantes sur jobup.ch.