Vie au travail
Quelles sont les principales qualités d’un.e bon.ne chef.fe?
La figure d’un.e chef.fe qui se pose exclusivement en donneur d’ordres et veille à l’exécution de ses décisions reste bien présente dans l’entreprise et conserve une certaine utilité. Pour autant, ces managers cèdent du terrain aux leaders qui déploient une vision à plus long terme et n’hésitent pas à faire confiance à leurs équipes. Le leader capable de motiver, d’influencer et d’écouter s’impose aujourd’hui.
Un.e chef.fe à l’écoute de ses équipes
Un management trop directif crée un fossé entre les dirigeant.e.s et les équipes. Si les collaborateurs semblent se plier aux décisions de la direction, ils ne tardent pas à manquer de motivation et à perdre de vue le sens de leur travail. Aussi, l’écoute et la communication sont indispensables pour maintenir et développer l’implication des équipes. N’hésitez pas à recueillir l’avis de vos collaborateurs, à expliquer vos choix et à vous montrer disponible. Ces efforts ne manqueront pas de conduire à l’installation d’un climat de confiance. Plus que se montrer à l’écoute, un.e bon.ne chef.fe se met au service des employé.e.s pour assurer leur bien-être au travail. Certaines entreprises ont même fait le choix de créer des postes de Chiefs Happiness Officers. Ces responsables du bonheur établissent un lien entre la direction et les équipes.
Faire confiance et savoir déléguer
Un.e bon.ne chef.fe sait reconnaître les compétences présentes dans son entreprise et qu’il/elle ne peut pas tout contrôler. Voilà pourquoi il/elle n’hésite pas à déléguer. Cette attitude est reçue comme une marque de confiance par les employé.e.s. Ces dernier.e.s auront le sentiment d’avoir une place importante dans l’entreprise et de se trouver en situation de responsabilité. Cette implication s’avère être particulièrement précieuse lorsque l’entreprise connaît une période difficile. Les collaborateurs impliqués se montreront, en effet, très réactifs et ne se contenteront pas d’appliquer mécaniquement des procédures inadaptées à la situation nouvelle. Vous avez donc tout intérêt à valoriser les prises d’initiatives de vos collaborateurs. Le recours à la formation continue représente également un excellent moyen de faire monter vos employé.es en compétence. Le rôle essentiel d’un leader ne consiste pas à prendre toutes les décisions mais à définir un cap et à faire partager une vision à long terme. La définition des objectifs à court et moyen terme relève, pour sa part, de la compétence des managers.
Se montrer résilient
La résilience représente une qualité essentielle. Elle permet de faire face et de maintenir le cap, y compris en temps de crise. Dans un environnement changeant et instable marqué notamment par la digitalisation, le changement climatique ou encore par un contexte extrêmement concurrentiel, un.e bon.ne chef.fe a conscience qu’il sera tôt ou tard confronté à des situations difficiles. Lorsque la crise survient, cette personne conserve son sang-froid et ne cède pas à l’immédiateté. Elle fait appel à son expérience et aux compétences de ses collaborateurs, afin d’envisager les solutions adaptées. Le cas échéant, elle mobilise des ressources externes (mentor, coach, etc.) qui l’aideront à prendre tout le recul nécessaire. Enfin, le/la chef.fe résilient accepte de perdre une partie du contrôle. Par exemple, la montée en puissance du télétravail dans certains métiers l’empêche d’être constamment à proximité de ses collaborateurs. Il/elle doit donc se résoudre à faire confiance et à adopter un mode de management plus souple.
Influencer et motiver les équipes
Pour emporter l’adhésion de ses équipes et impliquer l’ensemble des collaborateurs dans le projet d’entreprise, le leader doit mettre en œuvre son potentiel d’influenceur. Il séduit par sa capacité à relever les défis et à prendre des décisions pertinentes en toutes circonstances. Mais l’humain est également guidé par ses émotions. Aussi, un.e chef.fe qui se concentre exclusivement sur une approche rationnelle et logique risque fort de manquer d’influence. Si un bon leader attache de l’importance aux compétences techniques, il s’efforce également de développer des qualités non professionnelles. On parle également de « soft skills » (ou compétences douces). En faisant preuve d’intelligence émotionnelle, un manager adapte son comportement en fonction des situations auxquelles il est confronté. La bienveillance, l’empathie, la capacité à se faire confiance et à faire confiance contribuent à prévenir l’apparition de tensions, ainsi qu’à renforcer la confiance et la motivation. Ces compétences comportementales sont transversales et impactent positivement l’ensemble de l’entreprise.