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Guide complet : comment le travail agile révolutionne-t-il la productivité ?

Bien plus qu’un simple mot à la mode, le travail agile permet aux entreprises de s’adapter aux changements qui façonnent le monde du travail et de stimuler la productivité des équipes. Il met notamment l’accent sur la flexibilité, ainsi que sur la collaboration, mais de quelle manière peut-il concrètement être mis en œuvre ? Nous allons vous aider à y voir plus clair.

 

Qu’est-ce que le travail agile ?

 

Le travail agile remonte à la fin des années 1990, lorsqu’il fallait répondre à de nouveaux besoins dans le domaine informatique. En bref, des développeurs de renom se sont rendu compte que la livraison de leurs projets était systématiquement effectuée avec du retard et ont donc souhaité intégrer une nouvelle solution : le management de projet agile. Celui-ci s’est ensuite étendu et a commencé à être appliqué à plusieurs secteurs. Durant les années 2000, de nouvelles formes d’organisations sont nées (l’holacratie par exemple) et le « Manifeste agile » a vu le jour (2001). Rédigé par dix-sept experts du développement d’applications informatiques, il met en avant les valeurs et les principes du développement agile.

 

Aujourd’hui, le travail agile aide les entreprises à s’adapter pour répondre à des demandes spécifiques et à de nouveaux défis. Ce fut notamment le cas durant la pandémie de Covid-19, qui a poussé les sociétés à réagir rapidement pour ne pas connaître de rupture, notamment en encourageant la collaboration à distance.

 

Le travail agile repose donc sur plusieurs principes, tels que la flexibilité, la collaboration, l’efficacité, la transparence, l’inspection et la responsabilisation. Il permet par ailleurs de découper un projet en plusieurs cycles de développement afin de mieux répondre aux besoins changeants qui peuvent survenir, ainsi qu’aux conditions mouvantes du marché. En somme, c’est de la théorie qui peut sembler très abstraite au premier abord, mais qui contribue tout de même à transformer les organisations et à voir des résultats concrets. Le travail agile est par ailleurs une notion vaste et non immuable, qui n’offre pas une approche unique. Chaque entreprise possède en effet sa propre marge de manœuvre et ses propres pratiques de travail agile.

 

Quels sont les principaux atouts des méthodes agiles ?

 

L’augmentation de la productivité

 

Les méthodes de travail agiles permettent de réagir rapidement face aux défis et de se focaliser sur les tâches prioritaires, ce qui accroît la performance au sein de l’entreprise. La flexibilité et la collaboration d’équipe permettent par ailleurs aux salarié·e·s d’être plus engagé·e·s, responsabilisé·e·s, ainsi que plus productif·ve·s. Les itérations contribuent, quant à elles, à limiter le risque de travail inutile grâce à l’adaptation constante des méthodes et du cahier des charges face aux imprévus.

 

Une meilleure collaboration

 

Le travail agile induit une optimisation de l’espace de travail des équipes, ce qui leur permet de travailler efficacement, avec la bonne technologie et de manière collaborative. On peut par ailleurs parler du télétravail et des espaces de détente qui visent à améliorer la satisfaction des employé·e·s, ainsi que l’équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle. De manière plus globale, la communication, qui est l’un des fondements du travail agile, assure une collaboration plus efficace.

 

Un haut degré de satisfaction des employé·e·s

 

Les méthodes agiles rendent les employé·e·s plus autonomes, plus écouté·e·s et plus heureux·ses, ce qui favorise leur satisfaction au travail. Iels sont également encouragé·e·s à sortir des sentiers battus et à innover, ce qui est un véritable levier d’engagement en entreprise ! Le travail agile attire par ailleurs plus de talent·e·s (diversifié·e·s) grâce à la culture d’entreprise dynamique et positive qu’il crée, les collaborateur·rice·s ne souhaitant plus travailler au sein de structures hiérarchiques rigides.

 

L’amélioration de la satisfaction client

 

Le travail agile génère une plus forte focalisation sur le·la client·e, et ce, jusqu’à la fin du projet. La relation entre le·la client·e (ou le·la consommateur·rice) et l’entreprise prestataire ressemble d’ailleurs beaucoup à de la collaboration et permet donc de respecter les besoins des parties prenantes tout au long du processus. Les tests et les feedbacks effectués régulièrement sont essentiels pour éviter les fausses pistes et pour garder une certaine souplesse et un axe innovant.

 

L’exemple de Spotify

 

Spotify a su développer son propre modèle d’agilité depuis 2006 et a réussi à en tirer le meilleur parti, comme en attestent les chiffres d’une étude de McKinsey réalisée en 2021. Celle-ci démontre en effet que la productivité du géant du streaming musical a augmenté de 20 % à 40 % par rapport à ses homologues traditionnels. La satisfaction de ses salariées a, quant à elle, augmenté de 32 % !

 

Les deux meilleures méthodes agiles en Suisse

 

Scrum et Kanban sont les méthodes agiles les plus efficaces, que ce soit en Suisse ou à l’échelle mondiale.

 

Scrum : une amélioration continue

 

La méthode Scrum est incontestablement la plus utilisée des méthodes agiles, et ce n’est pas sans raison. En effet, selon 58 % des entreprises répondantes d’une étude menée par VersionOne, elle permettrait de mieux gérer les changements. Mais alors en quoi ce cadre de travail consiste-t-il ? Et bien, il découpe le travail de cette manière : le backlog produit (pour fixer le cahier des charges), les « sprints » (itérations) qui durent environ deux semaines (pour s’occuper d’une seule fonctionnalité du produit à la fois et selon les tâches réparties, de manière à ce qu’elle soit directement utilisable), le scrum quotidien (une réunion de 10 minutes tous les matins pour faire le point et stimuler les équipes), ainsi que les rétrospectives des sprints (pour apporter des améliorations à chaque fin de sprint et vérifier si les procédés utilisés permettent d’obtenir les résultats attendus).

 

La méthode Scrum est donc idéale pour améliorer la productivité des équipes et optimiser la réalisation des projets, notamment grâce à des feedbacks réguliers, des réorientations au fil de leur avancement, d’une collaboration efficace, ainsi que d’une grande transparence à tous les niveaux. Le tout dans une perspective d’amélioration continue !

 

Kanban : la visualisation du flux de travail

 

La méthode Kanban est quant à elle basée sur la visualisation dynamique des tâches, qui peuvent être représentées dans un tableau Kanban. Celui-ci est divisé en trois colonnes : « À faire », « En cours » et « Terminé ». Mais alors quel est son but ? Et bien, de visualiser l’avancement du projet en déplaçant les tâches au fur et à mesure et en les harmonisant selon les ressources disponibles. C’est une méthode assez souple qui peut être intégrée à n’importe quel moment du projet et qui encourage le leadership à tous les niveaux. Elle prône par ailleurs un changement graduel, et non radical, ce qui engendre donc plus de flexibilité dans l’ensemble. En d’autres termes, elle a pour but de prioriser les tâches importantes et d’optimiser la chaîne de valeur pour qu’il n’y ait aucune perte.

 

Nous avons donc d’une part, une méthode plutôt normative (avec des rôles et des processus nettement définis), axée sur les processus et la production de sous-ensembles, et d’autre part, une méthode souple et axée sur la visualisation du projet, ainsi que l’exécution continue des tâches.

 

Comment faire en sorte que le travail agile soit un succès au sein de votre entreprise ?

 

Les méthodes agiles vous semblent difficiles à mettre en place au sein de votre entreprise ? Voici 10 conseils clés pour y parvenir avec brio :

 

  • analyser les besoins et les pratiques de l’entreprise pour adapter la méthode de travail agile ;
  • simplifier la hiérarchie ;
  • former des équipes pluridisciplinaires afin qu’elles soient auto-organisées ;
  • placer la transparence au centre de tous les échanges ;
  • créer un cahier des charges souple afin de faire des itérations et d’encourager l’amélioration continue ;
  • inclure les employé·e·s dans le processus pour répondre à leurs besoins ;
  • placer la communication au cœur des priorités ;
  • créer un espace de travail adaptable pour soutenir les pratiques et l’état d’esprit agiles (cela inclut la mise en place des bonnes technologies) ;
  • ajuster les initiatives d’innovation de manière régulière ;
  • inclure toutes les parties prenantes dans les projets.

 

Le travail agile est donc une notion vaste qui peut être appliquée différemment selon les besoins de l’entreprise et le secteur en question. De manière globale, il permet d’améliorer la productivité, la satisfaction des employé·e·s ainsi que celle de toutes les parties prenantes du projet en cours. La flexibilité, la collaboration, la transparence, l’inspection et la responsabilisation sont, par ailleurs, les principes clés pour mettre en place les méthodes agiles de manière efficace.

 

 

L’image ci-dessus a été créée par notre designer à l’aide d’un outil d’IA. 🧑‍🎨 🤖

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