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Le chômage partiel en 10 questions
La crise du coronavirus frappe l’économie de plein fouet et, dans la situation actuelle, nous sommes tous en terre inconnue en quelque sorte. De nombreuses entreprises sont confrontées au défi consistant à continuer à payer leurs collaborateurs malgré le manque de recettes. Le chômage partiel peut être une solution. Que cela signifie-t-il pour les employés? Voici les 10 principales questions & réponses au sujet du chômage partiel.
1. Le chômage partiel, qu’est-ce que c’est ?
Le chômage partiel désigne la réduction du temps de travail au sein d’une entreprise à titre temporaire de façon partielle ou complète. L’employeur dépose une demande auprès de l’office cantonal compétent, que celui-ci doit valider. Le chômage partiel permet de surmonter les difficultés de paiement et de conserver les postes. Ainsi, il permet d’éviter les licenciements.
2. Quelles entreprises sont concernées par le chômage partiel?
Les mesures prises par le Conseil fédéral pour lutter contre le coronavirus ont fortement restreint les activités d’innombrables entreprises et ont des conséquences financières importantes. Les entreprises qui ont dû complètement fermer sont particulièrement touchées et courent le risque de manquer de liquidités parce qu’elles doivent continuer de payer les loyers et les collaborateurs malgré l’interruption de leurs activités. Les plus touchés sont donc la restauration et l’hôtellerie ainsi que les indépendants.
3. A combien s’élève l’indemnité de chômage partiel ?
Vous recevez une indemnité de chômage partiel qui correspond à 80% de votre salaire. Le chômage partiel n’a aucune influence sur les contributions aux assurances sociales : les montants totaux continuent d’être versés par vous et votre employeur.
4. Qui prend en charge les coûts du chômage partiel?
La Confédération a mis en place un plan de sauvetage de douze milliards de francs pour soutenir l’économie. L’argent pour les indemnités de chômage partiel sera versé par les caisses cantonales de chômage.
5. Qui a droit à une indemnité?
Les employeurs peuvent faire valoir leur droit à une indemnisation s’ils peuvent prouver une interruption de travail directement liée aux mesures prises par le Conseil fédéral. Durant cette période de crise, le temps d’attente pour le chômage partiel a été réduit et s’élève temporairement à une journée.
6. Les apprentis reçoivent-ils aussi une indemnité?
Depuis la crise du coronavirus, le droit au chômage partiel a été étendu aux apprentis ainsi qu’aux personnes employées à titre temporaire ou en contrat à durée déterminée. Les informations à ce sujet étant actualisées en continu, il vaut la peine de jeter un œil au site web du Secrétariat d’État à l’économie.
7. Que faut-il faire en tant que collaborateur?
En tant qu’employé/e, vous n’avez rien à faire. Cela relève de la responsabilité de votre employeur, qui dépose une demande par écrit auprès du canton. Vous n’avez qu’à donner votre accord par écrit.
8. Combien de temps peut durer le chômage partiel?
Le chômage partiel est autorisé par l’autorité cantonale compétente pour une période déterminée. Pour prolonger cette période, une nouvelle autorisation doit être accordée avant la fin de la première période de chômage partiel. La demande d’indemnisation du chômage partiel peut durer jusqu’à un total de douze mois.
9. L’employeur peut-il utiliser les heures supplémentaires pour compenser?
Non, vous n’avez pas à utiliser vos heures supplémentaires dans un premier temps. Votre employeur peut avoir recours au chômage partiel immédiatement. Le 20 mars, le Conseil fédéral a fortement simplifié les démarches administratives pour recourir au chômage partiel.
10. Qu’en est-il pour les indépendants?
Les indépendants qui ont dû cesser leurs activités en raison des mesures de la Confédération, doivent s’occuper d’enfants de moins de douze ans ou se trouvent en quarantaine sur ordre médical ont droit à une indemnité s’élevant à 80% de leur revenu et maximum 196 francs par jour. La demande d’indemnisation est étudiée par les caisses de compensation AVS.
