Vie au travail
Travailler entre la fin d’année et le début de la nouvelle année : est-ce une bonne idée ?
Alors que les aiguilles de l’horloge effleurent la fin de l’année, une question cruciale se pose : faut-il vraiment travailler entre Noël et le Nouvel An ? Ce moment suspendu où les jours semblent se confondre avec des soirées fondues, marchés de Noël illuminés et des bureaux déserts, car vos collègues, eux, sont introuvables. Peut-être pensez-vous que ces quelques jours sont l’occasion rêvée pour prendre une longueur d’avance sur janvier. Mais, soyons honnêtes, cette quête de productivité peut aussi vous mener droit vers une crise existentielle, alors que tout le monde semble festoyer pendant que vous êtes coincé(e) entre quatre murs. Partisan·e des bonnes résolutions anticipées ou incertain·e sur vos droits face à une proposition (ou obligation) de travailler à cette période, ce guide explore les avantages et inconvénients de travailler entre les années, tout en explorant les subtilités du droit du travail suisse.
Les avantages de travailler entre les fêtes
Être au travail durant la période située entre le 26 décembre et le 1er janvier est-elle une idée extravagante ? Pas forcément ! Tandis que certain·e·s savourent des chocolats devant des films de Noël, de votre côté, vous profitez d’un bureau désert et d’une atmosphère propice à la productivité.
Alors qu’à l’extérieur les distractions pilulent comme un essaim de termites au printemps, au bureau, elles fondent comme de la neige au soleil. Pas de réunions interminables, ni de collègues pour vous interrompre toutes les cinq minutes avec des « Je peux te parler 5 minutes ? » et il règne un silence quasi monacal. Ils sont tous occupés à déguster des raclettes ou à faire une sieste post-vin chaud, aussi votre messagerie reste d’une tranquillité olympienne.
Ce fameux rapport que vous repoussez depuis des mois ? C’est le moment idéal pour le finaliser sans interruption. De plus, vous avez la machine à café rien que pour vous, puisque vous n’aurez pas à attendre que Paul finisse de refaire le monde avec son cappuccino mousseux. Alors que vos collègues commencent l’année avec une gueule de bois administrative (bonjour, les e-mails accumulés !), vous, vous êtes déjà sur les starting blocks.
Durant cette période, vous pouvez ranger votre bureau, archiver vos documents et débuter janvier en toute quiétude. Que ce soit pour les projets du premier trimestre ou les objectifs à long terme, vous aurez déjà une vision claire de ce que vous voulez accomplir. Quand vos collègues reviendront, iels découvriront avec admiration (ou jalousie) que tout est sous contrôle.
Entre les fêtes, c’est aussi le moment où le monde tourne au ralenti. Moins de pression, plus de temps pour se recentrer. Envie de lire un livre inspirant, suivre un cours en ligne ou réfléchir à votre évolution professionnelle ? Voilà une opportunité en or. Ce calme ambiant est propice pour repenser vos projets à long terme ou trouver des solutions créatives à des problèmes complexes. Les urgences semblent, elles aussi, être parties en vacances, ce qui vous octroie une chance rare de respirer tout en travaillant.
En somme, vous tirez de ce calme un maximum d’avantages. Bien sûr, à condition de faire respecter vos droits et horaires. Il pourrait bien s’agir également d’une opportunité d’obtenir une belle rémunération.
Les inconvénients de travailler entre les fêtes
Travailler pendant les vacances de fin d’année, c’est un peu comme essayer de savourer une bûche glacée avec des moufles : techniquement faisable, mais pas très agréable. Derrière l’apparente tranquillité de l’open space désert se cachent quelques inconvénients de taille. Dès lors, avant de vous enchaîner à votre clavier, réfléchissez-y à deux fois !
Un manque de repos salvateur
S’il y a bien une période où vous pouvez (et devriez) vous déconnecter, c’est celle-ci. Travailler entre les fêtes, c’est risquer de commencer l’année avec des batteries à plat. Les fêtes, c’est l’occasion de souffler après une année bien chargée, à courir après les délais et les dossiers non terminés. Si vous zappez ce moment de pause, vous pourriez en payer le prix fort côté santé mentale, car le spectre du burn-out n’est jamais loin.
Entre les réveillons qui s’éternisent et l’alarme du matin, le sommeil passe vite à la trappe. Résultat : vous arrivez au bureau avec des cernes plus marqués que les décorations de Noël. À moins que vous viviez seul·e et que le voisinage ne soit pas en fête (comme vous), il n’y a aucun moyen d’échapper à l’ambiance festive et aux subtilités sonores qui l’accompagnent. Et si vous ne prenez pas de précautions, vous commencerez janvier déjà épuisé·e. C’est un peu comme participer à un marathon avec des chaussures trop petites. Vous risquez de saboter vos bonnes résolutions avant même qu’elles ne commencent.
Une collaboration réduite à néant
Même avec la meilleure volonté du monde, travailler en solo a ses limites. Et aller au travail entre les années, c’est justement ce que vous risquez : une solitude totale. Il n’est pas facile de faire avancer des projets quand tout le monde est aux abonnés absents (et probablement en pyjama devant un film de Noël). Même si vous êtes assez audacieux·se pour tenter de joindre un collègue au téléphone, elle ne vous aidera pas, du moins, pas en venant au bureau. Ce serait déjà une aubaine qu’elle décroche son téléphone pour parler travail. Alors, oui, vous êtes seul·e !
Vos idées géniales devront attendre janvier pour être validées par le reste de l’équipe, ce qui peut rendre votre travail frustrant et peu efficace. Sans votre équipe pour vous soutenir, même les tâches les plus simples peuvent vite sembler insurmontables. Après tout, un loup solitaire, c’est stylé dans les films, mais pas au bureau.
Le casse-tête des festivités
Vous pensiez pouvoir jongler entre travail et fêtes de famille ? Spoiler : c’est plus compliqué que de monter un sapin avec des guirlandes qui s’emmêlent. Vous risquez de manquer ce moment précieux où Mamie raconte pour la 100e fois l’histoire de la bûche brûlée (et où tout le monde rit comme si c’était la première). Par ailleurs, vous aurez difficilement la paix, car votre famille ne l’entendra pas de cette oreille. Entre les « Tu travailles encore ? » et les « Mais viens, tout le monde t’attend pour le dessert ! », vous finirez par culpabiliser de ne pas être totalement présent·e. Convaincre vos ami·e·s et votre famille que votre mission professionnelle est vitale pourrait bien être le défi le plus ardu de la saison.
En clair, travailler entre les fêtes peut vite transformer la magie de Noël en marathon épuisant. Et même si les lois suisses sur les heures supplémentaires et le droit au repos garantissent certaines protections, cela n’efface pas les inconvénients personnels et sociaux.
Naviguer dans les politiques de travail suisses pendant les fêtes
Les lois du travail en Suisse offrent une clarté sur les droits des employés et les obligations des employeurs lors de la saison des fêtes. Lorsque vous décidez de travailler durant les jours fériés, il est nécessaire de connaitre vos droits, mais aussi ceux de votre employeur·euse.
Heures supplémentaires et rémunération des jours fériés
La loi suisse reconnaît l’importance d’une compensation équitable pour le travail pendant les jours fériés. Votre employeur·euse n’a donc pas le droit de vous imposer de rattraper des jours fériés par du travail supplémentaire, sans votre consentement.
Les employé·e·s qui travaillent les jours fériés ont généralement droit à une majoration salariale d’au moins 25 % versée durant la période en question ou à un jour de congé compensatoire d’une durée similaire, selon la politique de l’entreprise. En d’autres termes, si vous devez travailler un jour férié, vous avez le choix entre une majoration salariale et des congés. Toutefois, si vous êtes cadre, les règles peuvent être différentes selon ce que stipule votre contrat.
Alors, vérifiez votre contrat ou votre convention collective pour connaître les dispositions spécifiques concernant la rémunération des jours fériés. Si le travail pendant les fêtes est mieux payé, estimez si la récompense financière vaut la perte de temps libre.
Droits aux congés
Comprendre vos droits aux congés garantit une saison des fêtes plus sereine. Tous les employés ont droit à 4 semaines de congé au moins par an. Néanmoins, la manière dont les jours de repos sont répartis peut varier selon vos préférences ou la politique de l’entreprise au sein de laquelle vous travaillez.
D’une part, les employeur·euse·s peuvent exiger que les demandes de congé soient soumises bien à l’avance de la saison des fêtes. D’autre part, bien que vous ayez soumis votre demande de congé, iels peuvent avoir des raisons commerciales valables pour ne pas vous l’accorder. Iels peuvent donc vous enjoindre d’utiliser vos congés annuels avant la fin de l’année, sauf accord contraire.
Travail à temps partiel et flexible
La flexibilité est essentielle pendant la saison des fêtes, surtout pour les travailleur·euse·s à temps partiel. Dans le cas où vous faites partie de cette tranche, vous devrez discuter de votre disponibilité et de vos horaires de vacances avec vos supérieur·e·s bien à l’avance. Nombre d’entre elleux offrent des horaires flexibles pour répondre aux engagements personnels pendant les fêtes. Ce type d’arrangement de travail à temps partiel ou flexible peut vous aider à rester productif·ve sans manquer les moments festifs.
Conseils pour tirer le meilleur parti du travail entre les fêtes
Vous avez décidé de braver les bureaux désertés et les guirlandes lumineuses pour travailler entre Noël et le Nouvel An ? Autant transformer cette période en une opportunité. Voici quelques astuces pour rester productif·ve tout en conservant un peu de magie des fêtes.
- Fixez des objectifs clairs
- Faites des pauses, même en travaillant
- Communiquez vos plans
- Profitez du calme pour vous améliorer
- Comprenez votre rémunération
- Trouvez un équilibre entre travail et festivités
- Rechargez-vous intelligemment
L’image de couverture a été créée à l’aide d’un outil d’intelligence artificielle.