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6 conseils très utiles pour soutenir un·e collègue en deuil

Le deuil est un processus long et difficile qui ne peut être mis de côté le temps de quelques heures, et ce, même au travail. Si l’un·e de vos collègues le vit actuellement, il est donc important d’être présent·e pour lui et de le·la soutenir du mieux possible. Cela passe par de l’écoute, de la compréhension et beaucoup de soutien, mais alors comment trouver le juste milieu et ne pas être trop maladroit·e (ce qui peut arriver, même en voulant bien agir) ? Comment adresser vos condoléances ? Voici 6 conseils très utiles dans ce genre de situation !

 

L’importance du choix des mots

 

Vous venez d’apprendre que l’un·e de vos collègues a perdu un·e proche ? La première chose à faire est de lui présenter vos condoléances, mais ce n’est jamais une chose facile à faire, surtout dans le monde professionnel. En effet, il se peut que vous le·la connaissiez assez bien, mais sans pour autant être ami·e·s, ou que vous ayez seulement pour habitude de parler de travail. Alors comment trouver les mots justes dans une telle situation et ne pas paraître trop intrusif·ve ou au contraire, trop détaché·e ?

 

Nous ne réagissons pas tous de la même manière lors d’un deuil. Pour certains, en parler sera facile, alors que d’autres préféreront rester dans le silence. C’est pour cette raison que présenter ses condoléances reste une première étape nécessaire, car elle est adaptée à tous les profils. Un SMS, une lettre, une carte : vous pouvez choisir le moyen qui vous semble le mieux pour ce faire (est-ce que vous êtes habitué·e·s à échanger par SMS ? souhaitez-vous le faire de manière plus formelle ?). En ce qui concerne le contenu, adoptez un ton empathique et précisez que vous êtes là s’iel a besoin de quoi que ce soit, notamment au travail.

 

Proposer son aide

 

Il est important de se sentir soutenu·e et aidé·e lorsqu’on traverse une période aussi difficile et intense que le deuil. Ainsi, proposez de l’aide à votre collègue en commençant par manifester votre soutien lors de son retour. Cela peut se faire à l’aide d’un sourire, d’un petit geste (apporter un café par exemple) ou de simples mots. Profitez-en pour lui faire comprendre que vous êtes disponible s’iel a besoin de quelque chose et demandez lui s’iel a des requêtes spécifiques, notamment en termes de travail. Souhaite-t-iel avoir moins de tâches le temps qu’iel retrouve un certain équilibre et que toutes les démarches qu’induit un décès soient terminées ? Cette aide est précieuse, car c’est une période durant laquelle il est peut être très difficile, voire impossible d’être productif·ve. Selon l’étude américaine « Grief Index: The “Hidden” Annual Costs of Grief in America’s Workplace: 2003 Report », publiée en 2023, la plupart des personnes ayant connu un deuil se sont senties improductives au travail, et ce, pendant au moins un mois pour 50 % d’entre elles. Une situation d’autant plus pesante en somme !

 

Si vous vous sentez assez proche de votre collègue, vous pouvez également lui proposer de l’aide pour tout ce qui concerne son organisation familiale afin de le décharger d’un quotidien qui peut être lourd lors d’un deuil. S’iel vit seul·e, vous pouvez aussi l’accompagner après le travail pour partager un repas, par exemple (si iel en ressent le besoin bien évidemment, car certaines personnes préfèrent être seules durant un deuil).

 

Être à l’écoute

 

Aider et aller vers un·e collègue endeuillé·e, c’est bien, mais être à l’écoute pour essayer de comprendre ce qu’iel traverse vraiment et quels pourraient être ses besoins, c’est encore mieux. Se sentir compris·e ou tout simplement parler de ce que l’on ressent, évoquer des souvenirs avec la personne décédée et évacuer ses émotions fait partie du processus de deuil, alors faites en sorte de devenir une oreille attentive pour votre collègue, dans la mesure du possible.

 

Profitez de cette écoute active pour observer la situation et essayer de mieux comprendre la manière dont votre collègue vit son deuil. Cela vous aidera à savoir quelle est la meilleure manière d’agir avec ellui : ressent-iel le besoin d’être rassuré·e ? Veut-iel plutôt être tranquille ? Le plus important est de lui donner du temps et de ne pas le·la brusquer. Par ailleurs, essayez de maintenir une certaine routine au travail afin de ne pas le·la perturber davantage : par exemple, maintenez votre traditionnelle pause café pour passer du temps avec ellui. Par ailleurs, si vous sentez que votre collègue ne se sent vraiment pas bien ou qu’iel demande à bénéficier d’une aide plus professionnelle, vous pouvez l’orienter vers une association spécialisée dans l’accompagnement des personnes endeuillées ou vers la médecine du travail.

 

Établir une limite entre empathie et respect de la vie privée

 

Bien que vous souhaitiez être le·la plus présent·e possible pour votre collègue, certains de vos faits et gestes peuvent paraître maladroits. En effet, une personne endeuillée a également besoin de « respirer » et de ne pas se sentir continuellement envahie par des propositions d’aide en tous genres, bien que celles-ci partent d’un bon sentiment. De plus, ne l’inondez pas de questions trop personnelles ni de remarques maladroites : les « oh, tu as l’air d’aller beaucoup mieux » ou « iel n’aimerait pas te voir triste » sont par exemple à éviter !

 

Dans le même registre, n’essayez pas d’évoquer trop de souvenirs avec la personne décédée, car certaines personnes le vivent mal ou n’ont tout simplement pas envie de le faire. Ne posez par ailleurs pas de questions sur les circonstances du décès ou sur ce que ressent votre collègue, surtout si iel ne le fait pas d’ellui-même. Iel a peut-être besoin d’intérioriser son deuil ou ne veut tout simplement pas devenir le centre de l’attention sur son lieu de travail.

 

Oublier les comparaisons

 

Chaque personne vit le deuil à sa manière. Cette phrase est sans aucun doute la plus importante à retenir, car l’être humain a tendance à transposer son expérience afin de donner des conseils, alors que la personne en face ne vit pas forcément les choses de la même façon. Par exemple, ce n’est pas parce que vous aviez besoin de parler de votre deuil lorsque vous l’avez vécu ou que souhaitiez être tout le temps entouré·e, que votre collègue possède les mêmes besoins. Autre cas de figure : vous avez déjà accompagné un·e collègue endeuillé·e qui avait dû se rendre quelques fois chez un·e psychologue pour aller de l’avant. N’essayez pas de convaincre cet·te autre collègue d’entreprendre la même démarche, car iel n’en a pas forcément envie, ni besoin !

 

Ne faites également pas culpabiliser votre collègue (même de manière inconsciente) par rapport au fait qu’iel puisse être un peu moins productif·ve. Certaines personnes se noieront dans le travail pour oublier alors que d’autres auront beaucoup de mal à se concentrer : encore une fois, ne comparez pas les situations. Les « cet e-mail est assez urgent » ou « essaye de ne pas prendre trop de congés, tel·le ou tel·le collègue n’en avait pas eu besoin d’autant » sont donc également à proscrire !

 

Manager·use·s : un rôle important également

 

En tant que manager·use, vous devez également aider un·e salarié·e en deuil. Vous êtes par ailleurs un·e sur trois à devoir faire face à ce genre de situation, selon le Livre blanc 2. 10 propositions pour accompagner le deuil dans la vie professionnelle, publié par l’association française Empreintes. Toujours selon cette même source, un·e travailleur·se sur deux connaît un deuil au cours de sa vie professionnelle. Plus concrètement, cela signifie que vous devez être préparé·e à gérer le deuil en entreprise afin que le·la salarié·e concernée ne ressente pas trop de pression et pour qu’iel vive la situation au mieux. Vous pouvez organiser une réunion à son retour (sans l’imposer pour autant) afin de discuter des points les plus importants et de trouver un bon équilibre entre son travail et tout ce qu’induit le processus de deuil. Par ailleurs, ne faites pas de différences de traitement entre vos différents employé·e·s : ce n’est pas parce que l’un·e perd son père et l’autre une tante, que les situations ne sauront pas aussi difficiles l’une que l’autre.

 

Bon à savoir : une brochure existe depuis 2022 pour aider les entreprises à savoir comment gérer le deuil au travail. Elle s’intitule « Deuil dans le monde du travail » et a été publiée par la HETSL, en collaboration avec d’autres structures.

 

Le deuil est donc une étape très difficile que l’on connaît tous·tes au cours de notre vie, il est donc important de bien accompagner un·e collègue qui vit ce douloureux cheminement. Être à l’écoute, proposer votre aide, ne pas émettre de jugement, être présent tout en respectant la vie privée de la personne : les moyens sont nombreux pour accompagner votre collègue de la meilleure des façons : avec empathie et compréhension.

 

L’image de couverture a été créée à l’aide d’un outil d’intelligence artificielle. 

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