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5 signes que vous êtes (peut-être) souffrant·e du syndrome de l’imposteur
Vous entrez dans une nouvelle fonction prestigieuse, entouré·e de collègues brillant·e·s et de responsabilités plus grandes. Vous avez bossé dur pour arriver là où vous êtes, mais malgré votre réussite, il y a cette petite voix intérieure qui vous chuchote que vous n’êtes pas à la hauteur ? Bienvenue dans l’univers du syndrome de l’autodidacte, aussi appelé syndrome de l’imposteur. À l’opposé de l’effet Dunning-Kruger, où les personnes concernées ont tendance à se surestimer, cet état est un défi fréquent pour de nombreux·ses professionnel·le·s, particulièrement celleux qui évoluent dans des carrières sous haute pression. Vous vous sentez comme un·e imposteur·trice malgré des preuves palpables de vos compétences et accomplissements. Cette impression constante d’inadéquation et de fraude peut être accompagnée d’anxiété et de stress, affectant ainsi votre confiance, performance au travail et progression de carrière.
Toutefois, vous pouvez gérer ces sentiments, mais ils devront au préalable être identifiés. Parfois, l’aide d’un spécialiste peut vous être bénéfique pour affronter la situation et la maîtriser. À cet effet, voici 5 signes associés au syndrome de l’imposteur, ainsi que des conseils pratiques pour vous aider à surmonter ce sentiment au travail.
La faible estime de soi : « Je n’ai rien fait de spécial, c’était juste de la chance »
Vous avez récemment reçu une promotion ou des félicitations pour un projet que vous avez mené à bien. Cependant, au lieu de vous sentir fier·e, vous pensez aussitôt que c’était un coup de chance, un hasard. Vous vous dites que le timing était parfait ou que quelqu’un d’autre aurait pu faire mieux. Si cela vous semble familier, vous pourriez bien être aux prises avec le syndrome de l’imposteur.
Les personnes qui en souffrent ont du mal à attribuer leur succès à leurs compétences et à leur travail acharné. Elles vont plutôt croire que tout est fortuit. Victime de cette perception que vous avez de vous-même, il se peut que vous soyez amené·e à éviter de nouvelles responsabilités et à procrastiner. Même les tâches plus complexes vous effraient, parce que vous avez peur de ne pas pouvoir reproduire vos succès antérieurs. Vous pourriez même hésiter à solliciter de nouveaux rôles ou à demander des promotions, doutant constamment de votre valeur. Cette peur de ne pas être en mesure de répondre à différentes attentes peut créer une anxiété constante, vous faisant craindre d’être « démasqué·e » comme une imposture au travail.
Conseil pratique : Tenez un journal de vos succès. Notez vos accomplissements, compétences et les retours positifs que vous recevez. Cela vous aidera à vous concentrer sur vos capacités plutôt que sur des facteurs externes. Ainsi, vous commencerez à voir que vos réalisations ne sont pas le fait d’un hasard, mais la manifestation de votre talent et travail acharné.
Dévaluation de vos compétences : « Je ne suis pas à la hauteur de ce job »
Au travail, vous êtes incertain·e. Vous avez continuellement l’impression de jouer un rôle, comme si vous n’étiez qu’un·e acteur·trice dans un film dans lequel vous incarnez un·e professionnel·le compétent·e. Vous avez le sentiment de prétendre être plus compétent·e que vous ne l’êtes. Pourtant, vos qualifications sont solides, voire meilleures que celles de vos paires, et votre expérience est incontestable. Mais malgré cela, vous ne faites que douter de votre légitimité à occuper votre poste. Vous vous dites « Est-ce que j’ai les compétences requises pour ce job ? » et vous avez l’impression que vos collègues connaissent toutes les réponses, alors que vous, vous êtes perdu·e.
Cette tendance à minimiser vos aptitudes et votre expertise peut vous conduire à vous comparer sans cesse à vos collaborateur·trice·s. Vous vous dites qu’iels en savent toujours plus que vous, même lorsque vous êtes hautement qualifié·e. Alors, pour compenser ces sentiments, vous vous poussez à l’extrême. Vous travaillez plus dur et vous avez tendance à en faire toujours plus, quelle que soit la situation, dans l’espoir de prouver votre valeur.
Conseil pratique : Arrêtez de vous comparer aux autres. Concentrez-vous sur vos forces et réalisations individuelles pour renforcer votre confiance. Tenir un journal de vos succès peut vous être utile. De temps en temps, relisez-le pour vous rappeler le chemin que vous avez déjà parcouru et ce que vous avez pu réaliser jusque-là. Vous commencerez à voir que vous avez autant de valeur que n’importe qui d’autre, voire, que vous êtes unique dans votre domaine. Et si vous vous demandez encore « Suis-je à ma place ? », rappelez-vous que tout comme il y a une réponse précise à cette question, il y a des preuves tangibles de vos compétences et réussites.
Vous êtes mal à l’aise face aux compliments
Un·e de vos collègues ou votre supérieur·e vous félicite pour la clôture avec brio de votre dernier projet, et au lieu de ressentir de la fierté, vous vous sentez mal à l’aise. Vous rejetez les compliments et les retours positifs sur votre travail, si bien que votre entourage hésite de plus en plus à vous en faire, par peur de votre réaction.
Chaque fois que le scénario se répète, vous en attribuez la source à votre équipe ou minimisez la reconnaissance. Vous pensez que d’autres méritent plus que vous ou que vos collègues veulent juste vous flatter ou vous faire plaisir. Toute parole d’encouragement ou d’encensement ne produit pas du tout l’effet naturellement attendu chez vous.
De plus, vous êtes un·e perfectionniste et ne tolérez aucune erreur. Le cas échéant, c’est une tragédie ! Vous vous répandez dans de l’autocritique exacerbée et mettez en scène, en boucle, ce que vous auriez pu mieux faire. Vous vous concentrez sur les retours négatifs et pensez que vous ne contribuez pas assez, même lorsque votre travail est essentiel au succès de l’équipe. Ce désaveu constant de vos capacités peut sévèrement nuire à votre confiance en vous, à votre satisfaction professionnelle et à votre équilibre.
Conseil pratique : Apprenez à accepter les compliments avec grâce. Lorsque quelqu’un vous félicite, prenez un petit moment pour réfléchir à la manière dont vos actions et décisions ont conduit à ce résultat positif avant de réagir. Vous pouvez répéter devant votre miroir, si vous le souhaitez, ce que vous pourrez donner en réponse, tout en restant modeste.
Vous travaillez trop et avez du mal à déléguer des tâches
Ce qui est fait n’est jamais assez. Vous avez l’impression de devoir perpétuellement prouver votre valeur, alors vous prenez trop de responsabilités. Dire « non » vous semble impossible, car vous craignez que les autres pensent que vous n’êtes pas capable de tout gérer. La journée de travail est terminée et un nouveau dossier vous est transmis. En général, c’est là que vous devez dire « La journée est actuellement terminée, mais je m’en occuperai à la première heure demain ». Au lieu de cela, vous vous rasseyez, déposez votre sac et replongez dans le travail.
Déléguer des tâches ? Très peu pour vous ! De votre point de vue, si quelqu’un d’autre s’en occupe, la qualité ne sera pas à la hauteur et cela pourrait nuire à votre réputation. Cette appréhension peut entraîner un déséquilibre entre votre travail et votre vie personnelle. Par conséquent, vous travaillerez de longues heures supplémentaires, ce qui augmentera votre stress et le risque de burn-out.
Conseil pratique : Apprenez à fixer des limites et à déléguer efficacement. Faites confiance à votre équipe, cela vous permettra de vous concentrer sur des priorités plus élevées et de maintenir un équilibre sain entre votre vie au travail et votre vie privée. De ce fait, vous vous rendrez compte que vous n’avez pas besoin de tout faire vous-même pour prouver ce que vous valez.
Profils généralement sujets au syndrome de l’imposteur
Dans le monde, 70 % de personnes sont victimes du syndrome de l’imposteur. Ce phénomène est exacerbé par les nouvelles formes de travail, telles que le travail à domicile. Bien qu’il ne soit pas spécialement genré, il se révèle généralement au sein des groupes minoritaires, en raison de leurs traits de caractère ou expériences. Parmi eux, les personnes à haut potentiel intellectuel (HPI) et émotionnel (HPE), les perfectionnistes et les personnes issues d’environnements exigeants. Elles peuvent se sentir sous pression pour répondre à des attentes élevées, tant d’eux-mêmes que des autres, malgré leurs aptitudes élevées. Si vous vous reconnaissez en ces traits de personnalité, vous devez travailler sur des stratégies pour renforcer votre confiance en vous et ne pas tomber dans le cycle de l’imposteur.
Avez-vous identifié ces signes précédemment décrits du syndrome de l’imposteur chez vous ou un proche ? Si oui, il est important de mettre en place un mécanisme afin d’y remédier. L’aide d’un·e spécialiste, tel·le qu’un·e psychologue clinicien·ne ou un·e coach de vie, vous permettra de trouver un suivi adapté.
L’image de couverture a été créée à l’aide d’un outil d’intelligence artificielle.